Le Gel décide de la myriade d'électrons - SG8 - Maison 17

Objet plastique et poétique.
Le Gel décide est un collage sonore effectué en novembre 2007, édité en janvier 2008 par la P'tite Maison.
Textes, musiques et enregistrements réalisés par Simon Gris.

 

LE GEL DÉCIDE DE LA MYRIADE D'ÉLECTRONS

On n’est pas des chiens non plus
Le Silence presque là, en triomphe
Donnons du talent à vos déchets
De nuit, l’hiver
Maître par la fenêtre
Encodage des ressources humaines
Oublier Séoul, devant la Mer jaune
Du romantisme à dose homéopathique
L’Avion par-dessus la forêt
Le Triomphe presque là, ridicule

Total : 27:17

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Clips :

PAROLES :

On n'est pas des chiens non plus
(Simon Gris)

Bon. Bah, je suis déchiré. C'est visible : je suis déchiré. Et franchement, j'en ai ras-le-bol de la bêtise... ambiante. Les choses devraient être simples. La raison devrait triompher. Et ça devrait pas être aussi compliqué de faire passer les choses claires. Mais il faut toujours que tous ces machins prennent des chemins détournés, hypocrites, et que ça te biaise dans tous les sens. Et blablabla tout le monde s'en fout. Qu'est-ce qu'on en a à foutre ? Il faut juste être un peu honnête, bordel de merde, un peu, un peu franc du collier, un peu, je sais pas, un peu d'honneur quoi, un peu de bonne foi, de... On n'est pas des porcs, quoi. On n'est pas des chiens non plus. Donc voilà... euh... On est en octobre, il fait beau, ça fait chier. On se dit quand même qu'on se prend bien la tête pour cette bande de cons et puis que... Et puis que vive la compassion, hein ! Parce que s'il y avait pas la compassion, on serait comme des cons. On serait des misanthropes, des solipsistes, des salauds. Mais ça, on sait pas faire. Donc moi je vais finir ma cigarette, là. Tranquille. Peinard. Et je vais aller me pieuter pour dormir et faire des rêves à la con. Je vais rêver de... je sais pas... d'un mec minable, je sais pas, je vais rêver de Frédéric Beigbeder ou de Bernard Kouchner. Je sais pas, je vais rêver de minables. De minables qui vont me poursuivre avec des couteaux comme ça. Dans les couloirs obscurs avec le grésillement de néons au plafond et une humidité comme ça qui disloque la peinture des murs. Et derrière moi, y aura Beigbeder et Kouchner avec des couteaux de boucher et des tabliers rouges et... ils auront des santiags. Et ils seront là en train de taper des santiags sur le carrelage en damier noir et blanc et ils me courront après.

***

Maître par la fenêtre
(Simon Gris)

Sous la teinte du barbare pour qui voiturent les ombrelles
La ronde gantée s'avance en claquant de ses reins l'arythmie des chaloupes
La larme factice qu'on saisit au jet a fait feu sur l'étrange plongeon

Parce que s'y trouve la citrouille dorée
Vous êtes ornées des couronnes à leurres

Cependant pend
Dans la veine obscurcie
La silhouette d'un paon aux allures découpées

Vains ciseaux dont j'invoque le fil
Sous prétexte d'une Parque
D'un fantôme en limace
Raillez donc l'amertume du garçon qui s'enchante
Qu'il soit large en son verbe ou bien faible aux colères
Il ne doit pas farder le sort de son atout qui est feint

La gare varie si bien galbée en borborygmes et coquelicots
C'est tant comique
Ce taon à gauche
Qu'un faon aride sectionne l'en bas

Mais le gel décide de la myriade d'électrons